Le réalisateur canadien Ted Kotcheff est mort ce jeudi 10 avril 2025. Il avait notamment signé le premier film Rambo, en 1982, ou encore la comédie Week-end chez Bernie, en 1989.
Son œuvre ne sera pas oubliée. Ted Kotcheff, le réalisateur canadien à qui l’on devait notamment le premier film de la saga Rambo, en 1982, est décédé d’une crise cardiaque, ce jeudi 10 avril. Sa fille, Kate Kotcheff, a indiqué que le cinéaste était mort au Mexique, alors qu’il était sédaté. Il venait tout juste de fêter ses 94 ans. Ted Kotcheff avait débuté sa carrière de réalisateur dans les années 1950, à la télévision britannique. Mais c’est en retournant au Canada qu’il a trouvé le succès. En 1974, il tournait L’apprentissage de Duddy Kravitz, une comédie dramatique sur la communauté juive de Montréal dans les années 1940. Un film qui lui avait valu l’Ours d’or de la Berlinale, cette année-là. Pourtant, c’est en 1982 que Ted Kotcheff a connu son premier succès international.
Ted Kotcheff a refusé de réaliser d’autres films Rambo
Après le succès de la franchise Rocky, Sylvester Stallone s’est offert une nouvelle saga musclée. Le premier opus de Rambo, signé Ted Kotcheff, donc, a été réalisé avec un budget de 16 millions de dollars. Et en a rapporté 125 millions. Dans une interview àFilm Maker Magazine, en 2016, le réalisateur expliquait pourquoi il n’avait pas voulu s’engager pour la suite de la saga. “Ils m’ont proposé de faire le deuxième film, et quand j’ai lu le script, j’ai dit : ‘Dans le premier, il ne tue personne. Là, il tue 75 personnes.’ On aurait dit que cela célébrait la guerre du Vietnam, qui est l’une des guerres les plus stupides de l’Histoire à mon sens”, avait-il lancé. Quelques années après Rambo, en 1989, c’est une comédie, Week-end chez Bernie, qui avait remis Ted Kotcheff sur le devant de la scène. Dans les années 2000, il avait surtout porté une casquette de producteur, notamment pour la série New York, unité spéciale.
Ted Kotcheff a travaillé sur tous les genres de films
La fille de Ted Kotcheff, Kate, a dit quelques mots sur son père, ce vendredi 11 avril, à The Canadian Press. “L’un de ses grands talents, c’était de réussir à raconter des histoires et à captiver les gens. Il était une sorte de personnage qui n’existe plus beaucoup dans ce monde”, dit-elle. Kate Kotcheff regarde le travail, divers et hétéroclite de son père avec admiration : “Il était très cultivé et littéraire. Pour lui, ce qui comptait c’était les histoires et les personnes, peu importait le genre.” Du drame au film d’action en passant par la comédie et le théâtre, Ted Kotcheff a en effet touché à tout. Un documentaire sur son travail et son héritage est en cours de production.
Article écrit en collaboration avec 6Médias