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37 secondes sur Arte : les personnages de la série ont-ils vraiment existé ?

Arte lance ce jeudi soir la diffusion de “37 secondes”, sa nouvelle série basée sur la véritable histoire du naufrage du chalutier Bugaled Breizh. La fiction est-elle vraiment fidèle ? On vous dit tout !

Le 15 janvier 2004, cinq marins bretons meurent dans le naufrage du chalutier Bugaled Breizh au large de l’Angleterre. Il n’aura fallu que 37 secondes pour que le navire sombre au fond de la mer.

Un naufrage encore aujourd’hui inexpliqué qui a plongé les familles des victimes dans de longues procédures judiciaires afin de connaître la vérité. C’est cette histoire qu’Anne Landois et Sophie Kovess-Brun ont tenu à raconter dans la mini-série 37 secondes, dont la diffusion débute ce jeudi 3 avril sur Arte.

Une mini-série inspirée d’une histoire vraie

Portée par Nina Meurisse, Mathieu Demy et Jonas Bloquet, 37 secondes suit Marie, la belle-sœur d’un des marins disparus. Elle va devenir malgré elle la porte-parole des familles des victimes, qui doivent faire face à une mécanique judiciaire complexe et au sentiment que les institutions taisent les véritables raisons du naufrage.

Si l’affaire relatée dans 37 secondes est réelle et retranscrit fidèlement le déroulement des événements et de la procédure judiciaire, les personnages, eux, appartiennent à la fiction. Un élément que Anne Landois, la scénariste, a tenu à préciser lors d’un point presse organisé pour la promotion de la série.

C’est une histoire vraie, mais je tiens à insister sur le fait que c’est d’abord une fiction,” a-t-elle ainsi expliqué. “Tout ce qui est raconté sur les personnages, c’est de la fiction. Nous avons fait le choix délibéré de ne pas rencontrer les familles des victimes, car nous aurions eu du mal à écrire de la fiction sur leur chagrin. Nous voulions être respectueux par rapport à ce que les familles ont vécu.

Pour Anne Landois, le but de 37 secondes est de raconter le combat des familles pour obtenir la vérité à travers le personnage de Marie, qui a donc été inventée pour les besoins de la série.

Les étapes judiciaire ont été abrégées

La fictionnalisation des personnages n’est pas la seule liberté que les deux scénaristes ont prise lors de l’écriture de la série. Elles ont également eu pour mission de rendre le récit judiciaire plus digeste pour les téléspectateurs.

C’est un dossier dont l’instruction a été extrêmement longue”, a confié Anne Landois. “En France, elle a duré 12 ans. Nous nous sommes concentrés sur les premières années de l’affaire parce qu’il y a eu un premier non-lieu, puis un appel, puis un second non-lieu.”

Dans la série, nous avons pris la liberté que ce soit l’avocat qui demande la confirmation du non-lieu alors que dans la réalité, c’est allé jusqu’en cassation”.

En plus d’avoir été jugé en France, le naufrage du Bugaled Breizh a également fait l’objet d’une enquête en Angleterre qui a démarré en 2017. “La procédure anglaise a commencé assez tard, parce qu’il a fallu que toutes les étapes de la procédure en France soient terminées.”

Et au moment où la procédure anglaise a démarré, l’avocat des familles avait conseillé à ses clients de ne pas y aller. Nous avons avancé ce discours pour permettre de développer la relation entre Marie et son avocat. Mais je tiens tout de même à préciser que pratiquement tout ce que nous racontons sont des faits réels. Nous avons juste dû faire des choix parce qu’il s’est passé tellement de choses. C’est une affaire complexe.

Avec seulement 6 épisodes au compteur, 37 secondes reste une mini-série complète qui nous offre un éclairage sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre.

Retrouvez les premiers épisodes de 37 secondes ce jeudi 3 avril sur Arte. La mini-série est d’ores et déjà disponible en intégralité sur la plateforme Arte.tv.

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